Se faire léger avec du lourd. C'est ce qu'a réalisé un ingénieux bûcheron en Alaska dans les années 1980, qui avait soudé trois jantes de vélo entre elles pour recevoir un pneu bien large et pédaler sur la neige. Peu après, en 1986, Michelin mettait au point un engin à grosses roues pour une traversée du Sahara. Ce génie créatif associé à une assistance électrique, trois décennies plus tard, fait un carton sur les plages californiennes... et cet été dans les stations estivales françaises. Sur les pistes cyclables ou, mieux, sur les sentiers de la forêt landaise, entre fougères et pins, on peut voir ces drôles de machines à gros boudins crantés. Bertrand Moulia, un loueur d'Hossegor, en déconseille en revanche l'utilisation sur les plages en juillet et août, « pour ne pas créer de conflit avec les plagistes. Et pour apprécier pleinement les performances, rien ne vaut la forêt. C'est impeccable pour le franchissement ». Le fatbike à assistance électrique ne peut excéder 25 km/h pour une puissance maxi de 250 W. « Mais c'est génial, confie en souriant Philippe, un nouvel adepte en chemise à fleurs. Je me vois bien adopter cet engin pour aller au bureau à la rentrée. » On le dit parfait aussi pour amortir les pavés parisiens. Pour les plus sportifs, les fatbike à assistance électrique sur la vitesse 0 sont des VTT avec un confort d'adhérence et une maniabilité étonnants. D'ailleurs, le fatbike se décline aussi en version mécanique. Là, il faut du jarret !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire